Observez autour de vous, laissez traîner vos oreilles : la majeure partie des questions posées commencent par « pourquoi ». C’est LA question fétiche des enfants de 3 à 8 ans….

Pourquoi il pleut ? pourquoi il y a des nuages ? pourquoi  tout ? et pourquoi rien, aussi…

Les parents le disent : ça les laassssssse parfois, les pourquoi….

Et pourtant, ne pas savoir pourquoi, c’est difficile : Ressentez  ce qui se passe en vous, lorsque vous ne savez pas « pourquoi » -pourquoi il ou elle ne vous rappelle pas, ou pourquoi ce truc ne fonctionne pas, ou pourquoi ce n’est pas à vous qu’on a proposé cette promotion ?… etc…. dur dur, le « pourquoi » !

Imaginez même cette petite scène toute simple : Vous observez Jonathan faire de son mieux pour un résultat qui sera forcément  douteux vu la méthode utilisée, et la question qui vient toute seule : « Mais pourquoi tu fais comme ça ? !»

Réponse courte : « parce que. ». Nous voilà bien avancés.

A côté du POURQUOI, le challenger, c’est COMMENT ! « Comment tu t’y prends, là, Jonathan ? », histoire d’avoir une réponse qui apporte vraiment des éléments utiles ! Car peu importe pourquoi Jonathan s’y prend comme un pied, mais le comment vous permettra de lui montrer une autre façon de s’y prendre, en comprenant sa démarche !

LA différence que tout thérapeute fait entre Pourquoi et Comment, c’est celle-ci :

  • A une question qui commence par POURQUOI, on obtiendra ce qu’il est convenu d’appeler une « croyance », c’est à dire quelque chose qui semble évident à celui qui le dit, sans qu’il ne se soit jamais posé la question de savoir si c’est juste…. Pour un thérapeute c’est précieux, car il découvre …comment vous fonctionnez !
    Jonathan pourrait répondre « parce que  c’est comme ça qu’il faut faire, c’est Jacques qui me l’a dit! », -sans avoir jamais vérifié que ce soit vrai….
  • A une question commençant par COMMENT, on obtiendra une réponse plus détaillée, plus personnelle, plus réelle. Jonathan vous dira peut-être qu’il commence par cette première étape, pour passer ensuite à la seconde, qu’il envisage de cette façon… et tout d’un coup, vous comprenez où il se trompe.

 

Le  POURQUOI  permet à peu près d’obtenir « l’autopsie du problème », là où COMMENT permet de réparer en donnant une piste de solution, c’est plus vivant ! On passe d’un constat (pourquoi) à la capacité d’aller de l’avant (comment)

A la question « pourquoi il ne rappelle pas ? » vous vous rendez malheureuse toute seule, Madame,  et à tous les coups, ça passera tôt ou tard par la case « il ne m’aime plus ? »….

Alors qu’à la question « comment se fait-il qu’il ne rappelle pas ? » vous êtes invitée à chercher un comment : il n’a plus de batterie, ne capte pas…. ??

Quant au  POUR   QUOI en deux mots, lui, il vous donne un objectif : Pour Quoi vais-je faire ceci ou cela ? Parce que c’est important pour moi, et je sais ce que j’en attends. La réponse ne dit pas « parce que », elle dit « pour quelque chose »…. Et ça change tout.

Magique, non ?

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